Travail de fin d'étude

Bonjour,

je suis étudiante belge en enseignante dans le pimaire. Je réalise mon travail de fin d'études sur la dyspraxie et le fait de les intégrer correctement dans l'enseignement ordinaire car en belgique il existe des écoles spécialisées. Je cherche donc des témoignages avec les outils que vous utilisez et votre parcours. Je cherche aussi à savoir comment vous vivez cette dyspraxie, un mal caché. Je voudrais créer un dépliant explicatif pour les enseignants ainsi qu'une série d'exemples d'outils à suivre.
Mais biensûr je fais une partie sur l'estime de soi, et je voudrais savoir comment vous êtes arrivés ou non à surmonter cette différence qui dérange à l'école.

Je vous remercie d'avance pour votre participation,

Charlotte

Il est extrêment difficile de trouver des personnes ayant ce trouble. S'il-vous-plait prenez juste quelques instants pour me permettre de parler correctment de ce trouble dans mon travail.
N'hésitez pas contacter moi.
Merciiii

Je ne sais pas comment les parents ont réagi, tout ce que je peux t'apporter comme réaction est la mienne.

J'ai toujours motivé mon fils afin qu'il se dépasse et de son handicap en faire une force.

Je sais que je lui demandais beaucoup et une fois, il devait avoir 6 ans, il m'a dit :
- "est-ce que tu as déjà rencontré un super héro ?"
- "euh, non"
- "moi non plus"

J'ai souvent comparé son cerveau à un cycliste qui pédale à fond avec les mains serrées sur les freins : calcul mental, mémoire visuelle, auditive, la passion sur la mythologie au top mais dès qu'il s'agissait d'appliquer sur papier, un travail laborieux et lent.

Dans ma présentation, j'ai parlé de quelques sports qu'il a fait, auxquels je dois ajouter : judo, ju-jitzu mais il n'a jamais voulu aller en compétitions et lorsque les entraîneurs se sont montrés un peu plus pressant, il a carrément laissé tomber. A mon sens c'est le regard des autres qu'il ne voulait pas attirer sur lui et pas par peur du combat.

J'ai essayé tout au long de son enfance et son adolescence à apprivoiser ce corps et à être bien dedans.

Parfois dure avec lui, souvent protectrice : je me souviens de mon arrivée dans une salle où il était avec d'autres enfants en train d'apprendre une danse folklorique. Alexandre avait un visage fermé qui me fit penser "oh oh, y a quelque chose qui ne va pas" et l'un des enfants hilare me lance "alexandre il est mou et n'a pas su danséeuh..." j'ai regardé les mines moqueurs des autres enfants et je n'ai pu retenir un "alexandre, il vous emmerde"  Ma mère était outrée et m'a murmuré "c'est des enfants...". Oui mais le mien a passé une sale après-midi et il avait besoin d'entendre ça

Les derniers conseils donné ont été : tu as un rythme qui n'est pas le même que les autres, lorsque tu auras l'impression de faire vite tu seras sur un rythme normal. Ce serait épuisant si tu te forçais tout le temps, apprends à t'organiser de façon à donner le change.

Lorsqu'il est parti de la maison j'étais encore inquiète même s'il n'en a jamais rien su, l'armée ne rigole pas mais il se connait bien, connait ses faiblesses et ses points forts.

Ah oui il est devenu vraiment sportif : zumba, muscu, rollers, ski, footing Il a appris seul à jouer du piano (pas en virtuose mais il arrive à jouer quelques airs) et sa guitare électrique attend sagement qu'il veuille bien la reprendre.

Il n'a pas la langue dans sa poche et à force de lui répéter "parle plus fort, si tu parles doucement, c'est fatigant et on ne t'écoutera pas même si c'est intéressant" il se fait clairement entendre. Parfois je le regrette car il est parfois psycho rigide et a des idées bien arrêtées